L’hypnose, c’est quoi ?

=> OUI, AU FAIT C’EST QUOI L’HYPNOSE ?

Depuis quelques années les médias parlent beaucoup d’hypnose et en particulier de l’hypnose utilisée dans les services de soins pour aider aux anesthésies, dans les centres de gestion de la douleur, dans les services des urgences ou encore dans les services de pédiatrie.

Mais l’hypnose existe depuis très longtemps !!

Un peu d’histoire :

On peut retracer les origines lointaines de la pratique de l’hypnose chez les guérisseurs chamaniques sur les peintures rupestres préhistoriques.

Mais c’est avec un médecin viennois, Franz Anton Mesmer (1734-1815) qui entreprend des traitements (à partir de 1773) sur la base des idées d’un fluide universel que l’hypnose apparaît, hypnose appelée alors » magnétisme animal ».

Cette théorie offre une alternative physique à des conceptions, jusque-là religieuses, et il devient possible d’aborder et de provoquer de façon technique des changements de conduites et de fonctionnements psychiques autrefois attribués à l’action d’entités spirituelles.

Un disciple de Mesmer, le marquis de Puysegur, mettra en évidence la capacité de certains sujets « magnétisés » à agir et à communiquer pendant l’état magnétique ainsi que leur capacité à accéder à des ressources et des connaissances accrues ; cet état est désigné « sommeil lucide » ; c’est le début d’une démarche psychothérapeutique.

Ce courant initié par les travaux de Mesmer va perdurer et le terme « HYPNOSE » va s’établir à la fin du XIXème siècle à travers les travaux de James BRAID (chirurgien écossais) traduits par des médecins français comme Alfred VELPEAU, Eugène AZAM et Paul BROCA.

Les neurologues Jean-Marie CHARCOT (1825-1893) et Hippolyte BERNHEIM (1840-1919) continuent les recherches sur l’hypnotisme et pratiquent l’hypnose sur leurs patients.

De nombreux praticiens de cette époque seront influencés par les travaux de CHARCOT et BERNHEIM, jusqu’à Sigmund FREUD (1856-1939) qui passe quelques mois à la Salpétrière et devient lui-même praticien en hypnose en 1887 ; discipline qu’il remplacera uniquement par la psychanalyse par la suite, amenant la pratique de l’hypnose à diminuer pendant quelques années.

C’est grâce à certains éminents psychanalystes que l’hypnose a ressurgi au XXème siècle : François ROUSTANG (1923-2016) et Milton H. ERICKSON (1901-1980).

Erickson est un psychiatre américain qui a passé une partie de sa vie à étudier l’hypnose et son utilisation en psychothérapie.

L’HYPNOSE ERICKSONIENNE réhabilite l’hypnose abandonnée par Freud. Grâce à lui, dans les années 80, de nouvelles thérapeutiques voient le jour comme la PNL (Programmation Neuro-Linguistique), la « nouvelle hypnose » et les thérapies brèves, toutes inspirées des travaux et techniques de Milton Erickson lui-même.

Depuis Franz Anton MESMER jusqu’à aujourd’hui, l’hypnose a eu différentes définitions ; nous retiendrons celle de l’APA (American Psychologic Association) qui est le seul organisme international reconnu par les milieux scientifiques à l’heure actuelle ; cette définition est la suivante :

=> L’HYPNOSE EST « UN ÉTAT DE CONSCIENCE QUI INDUIT UNE ABSORPTION DE L’ATTENTION ET UN ETAT MODIFIE DE CONSCIENCE CARACTÉRISÉ PAR UNE PLUS GRANDE CAPACITÉ À RÉPONDRE AUX SUGGESTIONS ».

En hypnothérapie, nous travaillons donc avec l’inconscient afin d’amener des changements, des transformations grâce aux ressources intrinsèques de chaque personne ; et cela en lien parfait avec l’objectif thérapeutique du client.

QUELQUES PRÉCISIONS :

  • L’hypnose n’est pas une mode, c’est un mode d’être.
  • L’hypnose n’est pas reliée au sommeil, c’est un état de veille particulier.
  • L’hypnose favorise l’interaction entre le Conscient et l’Inconscient.
  • Le sujet conserve le contrôle de son comportement et n’est pas sous l’emprise du thérapeute.
  • Le sujet est conscient de son environnement et peut suivre les événements en dehors du cadre des suggestions du guide.
  • Il est possible que des scènes pénibles soient vécues en hypnose mais cela a précisément une action thérapeutique.
  • Il n’y a pas de personnes plus hypnotisables que d’autres, ce qui importe, c’est le désir, la curiosité, la relation de confiance avec le guide, l’intention d’aller vers le changement car si la personne n’a pas de désir, le travail n’est pas possible. La déontologie de l’hypnose consiste à respecter le symptôme dans son système et aucun changement ne sera proposé contre la volonté de la personne.
  • Il y a suffisamment de ressources en nous-même pour transformer nos symptômes.
  • L’hypnose thérapeutique est un accueil bienveillant de la personne, une écoute active, un respect total du client et un voyage vers la (ou les) solution(s) du client grâce à ses ressources profondes.
  • Le praticien en hypnose reste vigilant à rester en accord avec le corps médical.